Depuis un certain temps, des bisbilles sont constatées autour de la gestion de la maison des jeunes de Labé. Le changement du comité directeur de gestion de ladite maison a, selon plusieurs jeunes, été la véritable pomme de discorde. Dans cet entretien, Abdourahim Sall, désormais ancien membre du comité , estime que « le problème majeur de la jeunesse de Labé, c’est le directeur préfectoral de la jeunesse, Thierno Aliou Barry. »
Monsieur Sall, vous avez constaté un changement à la tête de la maison des jeunes en tant que membre de comité du directeur, comment l’avez-vous appris?
C’est avec un grand regret qu’on nous a appris sur les réseaux sociaux qu’il y a eu un nouveau directeur de la maison des jeunes. Chose que nous, on a trouvé vraiment inacceptable, irresponsable, de la part de la personne qui a nommé un nouveau directeur sans informer le comité et les jeunes de Labé.
Quelle lecture faites-vous de la gestion actuelle de la maison des jeunes, du CECOJE et du stade?
Je peux dire que dans la logique, la maison des jeunes et le CECOJE doivent être gérés par le directeur de la maison, le chef cecoje est sous tutelle du directeur de la maison tout comme le président du comité de directeur. Mais très malheureusement, chez nous à Labé, c’est tout à fait le contraire, c’est le chef du CECOJE et ses éléments qui gèrent tout ce qui est lié à la gestion de la maison des jeunes, chose que j’ai trouvé anormal. A trois reprises, j’ai attiré l’attention du directeur de la maison des jeunes par rapport à la gestion, mais il ne réagissait pas. Je leur ai dit que je ne peux pas continuer comme ça sachant que ce n’est pas de cette manière que la maison des jeunes doit être gérée.
Qu’est ce qu’il vous a répondu à l’époque l’orque vous lui avez posé la problématique sur le fonctionnement de la maison des jeunes ?
A chaque fois que je lui parle mais il me dit que c’est le directeur préfectoral de la jeunesse de Labé.
Selon vous qui est le cerveau de ces problèmes, est-ce la jeunesse elle-même ou le responsable préfectoral de cette jeunesse ?
Le problème majeur de la jeunesse de Labé, c’est le directeur préfectoral de la jeunesse et la jeunesse elle-même. Les jeunes ne sont pas unis. Il y a un manque de solidarité, ils sont responsables en contrepartie de ce qui leur arrive. Les responsabilités sont partagées mais le cerveau dans tout ça, c’est le directeur préfectoral de la jeunesse.
Vous avez parlé de la maison des jeunes, du CECOJE et de sa salle polyvalente, aujourd’hui qui gère tous ces revenus ?
Il y a une mainmise du directeur préfectorale de la jeunesse de Labé sur les infrastructures de la jeunesse de Labé. Mais hormis ça, il a ses propres éléments qu’il utilise au détriment de la jeunesse de Labé. A chaque fois qu’il y a un poste de responsabilité à partager, ce sont ses éléments qu’il envoie. Si vous voyez par exemple le nouveau directeur de la maison des jeunes, il est membre du CECOJE, du MAJ, de l’AGBF, de la Croix Rouge et il était aussi membre du comité de gestion du palais de la kolima. Dans tout ça, c’est le DPJ qui l’envoie.
Qu’est-ce qu’il faut faire maintenant ?
Il y a deux choses. Je ne serais pas de ceux qui vont croiser les bras et regarder cette gestion catastrophique des infrastructures. Je ne serais pas de ceux-là, parce-que c’est une démission et moi je me battrais jusqu’au bout pour rétablir cette jeunesse dans ses droits.
Que comptez-vous faire?
On compte mobiliser la jeunesse de Labé. Soit le directeur préfectoral de la jeunesse de Labé change sa manière de gérer les infrastructures de la jeunesse ou bien on demande son départ.
Nous voulons qu’il change sa manière de faire les choses. Ce n’est ni les jeunes du CECOJE qui l’ont choisi ni ceux qui gèrent la maison des jeunes de Labé encore moins le mouvement d’action de jeunes (MAJ) mais la jeunesse de Labé. Certes tout le monde ne peut pas avoir un poste de responsabilité, mais il faut mettre les jeunes au même pied d’égalité.
Ne pensez-vous pas qu’aujourd’hui, il faut une implication réelle du préfet par ce qu’il sait ce qui se passe dans la ville ?
Nous avons été chez monsieur le préfet à mainte reprise. Mais cette fois, nous irons voir monsieur le gouverneur pour lui dire que c’est la dernière fois et que nous en avons assez avec le responsable des jeunes de Labé.
Les jeunes de Labé sont inactifs est-ce que le Directeur Prefectoral de la Jeunesse ne va pas prendre cette faiblesse pour placer « ses hommes »?
Souvent il politise nos mouvements. Il dit que celui-ci est de l’UFDG et l’autre du RPG. Les jeunes doivent être unis et arrêter de rester dans les quartiers à faire du thé, les jeunes doivent se lever et revendiquer leurs droits. Nous devons nous battre ensemble, oublier nos différences politiques et ethniques.
Et pour finir est ce que la mairie n’a pas sa part de responsabilité parce-que nous sommes dans la commune de Labé?
La commune a sa part de responsabilité. Mais si tu parles, ils te diront qu’il y a une direction communale de la jeunesse.
Merci
C’est moi qui vous remercie !
Mamadou Oury DIALLO
Tel: 623 18 31 74