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TRIBUNE

Que Tibou Kamara…arrête d’insulter l’intelligence des guinéens !

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Une plume pour promouvoir le culte de la personnalité qui n’est pas sans rappeler une autre dans l’histoire politique guinéenne. J’étais encore au collège; mais je me rappelle de la plume d’un certain Roger Gotozomou dans les colonnes du seul journal de l’époque ‘’Horoya’’.

Sa plume était aiguisée et fertile pour encenser la révolution et son responsable suprême de la révolution. Celui qui parlait du Sekoutoureïsme en référence aux thèses idéologiques du Président Ahmed Sékou Touré; paix à son âme. Trente six (36) ans après sa mort, après avoir lu la tribune de Mr Tibou Camara, intitulée « L’autre Alpha Condé, le vrai »; je me suis toute suite dit qu’un nouveau Roger Gotozomou est né pour alimenter le culte de la personnalité et faire de Mr Alpha Condé, le messie de la Guinée.
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Jugez en: « …l’homme Alpha Condé ne peut espérer un jugement parfait de ses contemporains qui ont tendance à s’attarder trop sur le personnage politique insaisissable qu’il nourrissant des passions et alimentant tous les fantasmes… ».

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Un Président reconnu insaisissable est il un président digne de confiance ? Ma réponse est Non.
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« …Il se sait incompris et caricaturé sur l’échiquier politique et en souffre intimement… »

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Question: qu’a-t-il fait après 10 ans à la tête de son pays pour prouver le contraire de ce que ses adversaires pensent de lui si c’était une simple caricature ? Les faits sont têtus, Mr Camara.
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« …le professeur Alpha Condé aime à se présenter lui-même à tous comme un militant et il est sincèrement… ».
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D’accord, Mr Camara; sauf que les Guinéens en l’élisant à la magistrature suprême de leur pays, voulaientt qu’il passe de militant à Président de la République.

Le désenchantement est à ce jour total car, comme vous l’avait bien fait remarquer, Mr Alpha Condé est toujours resté militant au service exclusif de sa famille et de ses amis politique. La République et de ses valeurs attendront.

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« …le Président Alpha Condé aime les gens… » Faux, Mr Alpha Condé n’aime pas les gens pour les aimer; s’il aime quelqu’un, c’est pour son pouvoir. Alpha Condé n’a vécu que pour être Président de la République et jouir abusivement de ses privilèges.

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« …il est facile de lire dans sa nature profonde et sa personnalité singulière, un profond humanisme… ». Grossièreté et insulte aux nombreuses familles des victimes innocentes de sa milice politique où il brille à chaque assassinat par son silence méprisant et coupable.

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« …à propos de ce pouvoir, il aime à rappeler qu’en Afrique, en particulier, il expose à des tentations qui fragilisent et livrent à tous les périls: les marabouts qu’il rechigne à fréquenter bien qu’africain dans l’âme… »
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Le comble quant on sait que Mr Alpha Condé a fait le tour du continent africain, de Mauritanie au Nigeria en passant la Guinée Bissau et le Burkina pour s’offrir les services des meilleurs marabouts du continent au point de déclarer qu’il est éternel.

Le mensonge est d’autant plus grossier et flagrant qu’il suffit de voir Alpha Condé avec ses bagues sur ses doigts alignées comme un troubadour ferait pour taper sa calebasse pour se rendre compte de son penchant pour le mysticisme et le maraboutage.
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« …En tout cas, l’homme, le politique, l’homme d’Etat, Alpha Condé a montré et démontré qu’il finit toujours par obtenir ce qu’il veut…)
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Quoi de plus normal Mr Camara. Ce qui peut limiter ou freiner un homme dans ses ambitions personnelles; ce sont entre autres, la peur de Dieu, les contraintes de la loi, la morale sociale et l’esprit du sens commun. Mr Alpha ne fait sien, aucune de ces contraintes.

C’est donc normal qu’il gagne tout ce qu’il veut au détriment de ses adversaires qui prennent en compte ces contraintes dans leur combat politique. En bon poular, on dit je cite « Kiikalaadyo deereero horotaako kono o maydataa e ndimu ».

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« …pour qui le connaît, sait qu’il a un traitement pour ses amis et un autre, pour ses adversaires. Il accepte tout pour les uns, ne concède rien pour les autres.. »
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D’accord, Mr le Ministre d’État; mais sachez que cette qualité est digne d’un simple homme politique manquant les qualités d’un homme d’État.

N’est-ce pas, ce qui pousse Alpha Condé à être un ange pour ses amis et diable pour ses adversaires. Un homme d’État digne de ce nom, gouverne en privilégiant la concertation, le consensus, compromis au détriment du clivage et de l’affrontement.

Cela rappelle les critiques de son actuel premier Ministre, Kassory Fofana qui faisait remarquer qu’avec la gouvernance de Mr Alpha Condé, si tu n’es pas ami avec lui, tu n’es pas membre du RPG, tu ne peux rien gagner dans le pays. Ayant compris cela, il a finit par rejoindre le bateau et devenir finalement, ce qu’il est devenu.

Voilà, Mr Tibou Camara, on peut comprendre qu’il veuille remercier son bienfaiteur, Mr Alpha Condé; mais, de grâce, qu’il arrête d’insulter l’intelligence de Guinéens avec ces genres de tribunes fumantes qu’il appelle témoignage sur un homme dont il n’a strictement rien à apprendre aux guinéens.

Sow Boubacar, coordinateur de l’antenne Suisse du FNDC

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TRIBUNE

Quand Me Mohamed Traoré magnifie Bambeto: ” ce n’est pas l’axe du mal, c’est un symbole ” (opinion)

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Certains de nos dirigeants veulent que tous les Guinéens courbent l’échine en renonçant à la défense de leurs droits. Mais Bambeto dit non. Bambeto n’est même plus l’appellation d’un quartier. C’est un symbole: le symbole de la lutte et de la résistance contre les abus, les dérives autoritaires, les violences d’État.

Sans “Bambeto”, on serait peut-être depuis un bon moment dans un autoritarisme sans limite. « Bambéto” reste le dernier rempart contre l’instauration d’un régime de plus en plus liberticide. C’est pourquoi, “Bambeto” est diabolisé et violemment ” maté” quand il y a des manifestations.

Lorsqu’il y a des manifestations politiques, il est difficile parfois de contrôler les casseurs. Il en est ainsi partout. En Guinée, très peu d’opposants avaient d’ailleurs condamné les violences survenues lors des grandes manifestations de janvier et février 2007. Les rares condamnations , si condamnations il y avait eu, étaient de pure forme. Certains opposants semblaient même se réjouir du fait que les manifestants aient pu chasser tous les administrateurs territoriaux d’alors.C’est cette capacité de résistance et cette détermination de tant de Guinéens qui profitent aux dirigeants actuels que “Bambeto” garde encore. Sans ” Bambeto” la junte militaire qui avait renversé ce qui restait du régime Conté aurait peut-être rendu le pouvoir aux civils mais quand et dans quelles conditions ?

” Bambéto” n’est pas l’axe du mal mais une zone parmi tant d’autres où il existe encore des citoyens qui ont la capacité de s’indigner et de se battre pour obtenir de meilleures conditions de vie, le respect des libertés et droits fondamentaux. Des citoyens capables de dire “non” quand il le faut. Il appartient aux pouvoirs publics de définir une véritable politique de maintien d’ordre. Cela contribuerait à n’en pas douter favoriser une meilleure gestion des manifestations.

Comme indiqué plus haut, dans tous les pays du monde, il existe des individus violents , des délinquants, des vandales qui s’infiltrent dans les manifestations pour casser, piller, blesser. Il y a même des bandits qui, après les manifestations, se mettent à attaquer et à détrousser de paisibles citoyens. Mais le rôle d’un État est de faire en sorte de mettre ces types d’individus hors d’état de nuire tout en laissant les libertés s’exercer librement. Cette double exigence implique que les agents de forces de maintien d’ordre soient suffisamment bien formés et dotés d’outils appropriés pour concilier la protection de l’ordre public et le respect des droits et libertés des citoyens, en particulier le droit de manifester.

Lors des manifestations qui se sont produites il y a quelques mois à Kankan relativement au problème de courant électrique et suite aux affrontements entre forces de l’ordre et jeunes manifestants, le leader du Pades disait que les jeunes ont les mêmes réactions et quand les forces de l’ordre viennent les gazer sans motif. Ils réagissent en leur jetant des cailloux.

Cela ne suffit pas à faire d’une zone ” l’axe du mal”.

Me Mohamed Traoré

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Actualité

Opinion : Non, Alpha Condé, il ne faut pas oublier le passé ! (Par Ibrahima Sanoh)

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Dans son discours d’investiture pour un autre mandat, le 15 décembre 2020, le Président Alpha Condé a convié les Guinéens à « oublier le passé » et à « se tourner vers un avenir d’unité et d’espérance ». Peut-on oublier le passé ? Doit-on l’oublier pour permettre l’avenir ? Sans nul doute notre passé est douloureux. Ne voulant pas en parler pour éviter de réveiller les douleurs, certains acteurs politiques ont toujours appelé à tourner la page. Seulement l’a-t-on lue ? Depuis plusieurs décennies, nous vivons la négation de notre passé, nous avons refusé de l’assumer et de s’y intéresser pour en tirer les leçons qui pourraient guider nos pas vers l’avenir radieux. « Le passé n’est pas mort, il n’est même pas passé », disait William Faulkner.

En appelant à oublier le passé, le Président Alpha Condé fait une grande faute. Une faute politique et un contresens historique. Il invite à ne pas faire le travail de mémoire, il convie à ne pas s’intéresser au passé parce qu’il serait passé ou serait un élément de division. Pourtant, l’histoire d’un pays est faite de gloires et de pages sombres. Il faut les accepter, les assumer. Il faut évoquer les périodes de gloire et ne pas oublier celles ténébreuses. On ne peut pas appeler à oublier un passé parce qu’il serait honteux. Pour avoir appelé à oublier le passé, le Président Alpha Condé a décrété la politique de l’anti-mémoire, l’oubli d’Etat. Cela est une haute trahison pour une personne imprégnée de l’histoire de ce pays depuis 1958 et qui a mis en place une Commission Provisoire de Réflexion sur la Réconciliation Nationale.

Les Guinéens ne peuvent pas oublier. Ils ne doivent pas oublier les univers concentrationnaires, les charniers, les arrestations arbitraires, les meurtres, les tortures, les violences d’Etat et leurs victimes. Ils ne doivent pas oublier les humiliés de 1958 à nos jours. Cela est un devoir : c’est le devoir de mémoire. Ce devoir est celui de rendre justice à ceux qui n’existent plus. C’est aussi rendre justice par le souvenir, l’évocation à un autre que soi. C’est s’acquitter d’une dette morale envers autrui qui n’existe plus. C’est l’exorcisme d’une situation historique marquée par la hantise des traumatismes subis.

Les Guinéens par milliers ont été broyés par l’appareil répressif de l’Etat. Leurs familles demandent des explications sur leurs arrestations, les mobiles de leurs incarcérations. Les familles entières ont manqué leurs deuils. Elles demandent à rendre à leurs morts la sépulture convenable qui est empêchée. Comment peut-on appeler à oublier cela ? Comment peut-on oublier les morts du camp Boiro, de l’agression 1970, les pendaisons de 1971, les fusillades au pied du mont Gangan, les victimes des évènements de 2007, celles du 28 septembre 2009 ? Comment peut-on oublier les victimes de la première et seconde République ? Comment peut-on oublier que depuis 2010, on tue les manifestants politiques dans ce pays, que les détenus politiques meurent moralement dans nos prisons et qu’on les envoie finir dans les hôpitaux ? Comment peut-on oublier que les victimes et leurs parents demandent depuis plus de six décennies la manifestation de la vérité? Comment peut-on oublier que les victimes et leurs familles ont droit à la justice et en demandent ?

Il faut éviter que le nihilisme et le révisionnisme s’enracinent dans notre société. Malheureusement, le Président Alpha Condé y contribue. Le nihilisme consiste à dire : rien ne s’est passé. Le révisionnisme, quant à lui, suppose de ne pas situer les évènements dans leurs contextes, de falsifier l’histoire à travers l’élargissement du contexte (son extension malhabile), la comparaison déraisonnable avec les faits d’ailleurs et puis l’invention d’une causalité inconvenante pour justifier le récit du passé ou le fait historique. La Guinée n’a pas besoin d’une politique nationale de l’oubli. Ce serait un acte suicidaire pour un pays frappé par une amnésie qui fait de ses citoyens de schizophrènes. L’oubli, pour reprendre Paul Ricœur, est l’inquiétante menace qui se profile à l’arrière-plan de la mémoire. Là où l’on ne se rappelle de rien, un malheur incessant y sévit et l’horreur s’y produit.

Certes une mémoire sans oubli est du fantasme, un simple fantasme, mais l’oubli définitif est un malheur existentiel. On ne peut pas appeler à oublier parce qu’il serait difficile d’accéder aux trésors enfouis de notre mémoire collective lacunaire, fragmentée et conflictuelle ou parce que le rappel de certains souvenirs empêcherait le vivre-ensemble. La nation oublieuse, ne se rappelle pas. Hélas, elle répète ses erreurs et se refuse d’être guidée par la lumière du passé. Un passé dont on ne tire pas les leçons se répète indéfiniment. Si nous voulons la paix avec nous-mêmes, ne tournons pas la page de notre passé avant de l’avoir lue et avant d’y avoir tiré les leçons existentielles.

Notre pays a besoin de la catharsis pour libérer les énergies de ses enfants, cela ne peut pas se faire avec des politiques anti-mémorielles. Nous avons besoin d’un travail de deuil et d’une politique de juste mémoire. Le devoir de mémoire doit nous permettre d’établir le pont entre notre passé et le présent afin que la lumière d’hier éclaire nos actes présents et nous guide vers un meilleur futur. Les souvenirs doivent être nos forces. Leur évocation devrait empêcher la tombée de la grande nuit.

Ibrahima SANOH, citoyen guinéen

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TRIBUNE

Tueries lors des manifestations: Me Traoré alerte sur la manipulation et l’intoxication du pouvoir (opinion)

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La communication du pouvoir sur les morts lors des manifestations est en passe de réussir. Ils sont nombreux aujourd’hui les Guinéens y compris des acteurs politiques qui commencent à mettre dos à dos forces de sécurité et manifestants. À force de le marteler à tous les niveaux, le gouvernement a même fini par convaincre certains que les auteurs des homicides pendant les manifestations se trouvent du côté des manifestants.

Plus le mensonge est gros, plus le Guinéen y croit. Cela se vérifie encore une fois. Mais pourquoi des manifestants tireraient sur d’autres manifestants et non sur des éléments des forces de l’ordre qui sèment souvent la terreur dans les quartiers ? S’il est vrai les manifestants détiennent des armes, pourquoi c’est en leur sein qu’il y a le plus grand nombre de morts.

Il est regrettable que certains cèdent aussi facilement à la manipulation et à l’intoxication.

Me Mohamed Traoré

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